Mines à mise à feu par contact et déclenchement mécanique
Parmi les divers systèmes employés, mines à tourniquet, à pendule d’inertie, à cornes hydrostatiques, à traction pour filet contre sous-marins.
La mine française "Sauter Harle", sphérique, de 1mètre de diamètre, contient 240 kg de trinitrotoluène et porte sur l’hémisphère supérieur quatre cornes creuses rabattues et maintenues par les quatre griffes d’une croix métallique solidaire du couvercle de la mine. Quand on mouille la mine, l’orin d’ancrage qui relie le crapaud à la mine proprement dite, se tend, tire sur un câble d’armement qui soulève la croix et libère ainsi les cornes qui se redressent et se calent normalement à la paroi, en même temps le câble d’armement extrait la goupille de sûreté d’un percuteur à ressort la mine est maintenant armée.
Si un navire vient heurter une corne, celle-ci se brise, l’eau y pénètre et arrive dans une chambre hydrostatique où sa pression déplace une membrane élastique, ce déplacement libère le percuteur qui, mû par son ressort, frappe une amorce et fait exploser la mine.
Mines à mise à feu par contact et déclenchement électrique
La mine russe Mk M.A.M.G. 1, est une mine flottante, offensive, à cornes chimiques dites de Hertz, mouillée par navire de surface, constituée de deux hémisphères réunis par un anneau cylindrique, de 1,30 mètre de longueur sur 0,85 mètre de diamètre et contenant 300kg d’explosifs.
L’hémisphère supérieur est garni de cinq cornes télescopiques, à ressort et crochet d’armement, un verrou d’armement orne le sommet de la mine.
Au moment du mouillage de la mine, chaque corne est maintenue, enfoncée dans la mine, par un câble qui réunit le crochet d’armement de la corne à une poulie de l’hydrostat d’armement. Au-dessus de cette poulie se trouve un dispositif de cinq couteaux. Par suite de la dissolution dans l’eau de mer d’une masselotte de sel chimique, l’ensemble, poulie et couteaux, est repoussé vers le haut sous l’action d’un ressort. Le dispositif à cinq couteaux coulisse simplement vers le haut, un pas de vis obligeant la poulie à tourner, ceci assure l’enroulement complet des câbles et des cales contre les couteaux.
Les cornes sont donc libérées et viennent se mettre en saillie sur la paroi de la mine.
Si une corne est heurtée, la fiole de verre qu’elle protégeait se brise, l’acide y contenu s’écoule dans une pile à deux électrodes, le courant produit provoque le sautage d’un détonateur à l’explosion de la mine.
Les mines à antennes flottantes, dont la mise à feu est basée sur l’action galvanique de l’eau de mer (mine britannique Mk XX)
Un solénoïde est placé dans la mine, une de ses extrémités est réunie à un anneau de cuivre scellé à la surface de la mine, l’autre extrémité est reliée à une antenne de cuivre soutenue par une flotteur quand cette antenne ext en contact avec la coque métallique d’un bateau un courant naît dans le solénoïde et provoque l’explosion d’un détonateur.
Les mines à antenne rigide de bambou ou de coudrier, plantée dans une douille au sommet de la mine. Une flexion de cette tige se transmet à la douille qui ferme un circuit électrique, alimenté par une batterie de piles (la mine allemande G.L.P. est de ce type).
Les mines à fils traînards soutenus par flotteur, une traction sur un fil provoquée même par le sillage d’une navire, provoque la fermeture d’un circuit électrique (mine britannique Mk XXV)